Yvette Théraulaz
Réalisation Maurizio Giuliani
Interview réalisée au théâtre du Crève-Coeur à Genève
Réalisation Maurizio Giuliani
Interview réalisée au théâtre du Crève-Coeur à Genève en mai 2014
Réalsation Maurizio Giuliani
Interview réalisée au théâtre du Crève-Coeur à Genève en mai 2014
Réalsation Maurizio Giuliani
Interview réalisée au théâtre du Crève-Coeur à Genève
Interview réalisée au théâtre du Crève-Coeur à Genève
A PROPOS DE... de Fr Gremaud, Comme un vertige et du métier
Mise en jeu Philippe Morand / Piano Lee Maddeford / Dramaturgie Stefania Pinnelli & Yvette Théraulaz
Un récital comme une histoire, avec ses chansons alternant humour et dénonciation. Un chemin de vie, traversé d’émotions et de révélations. Elle a cette fougue, cette entièreté, cette sensibilité à fleur de peau qui font qu’on l’aime éperdument.
Yvette Théraulaz, chanteuse et comédienne, femme avant tout et humaniste avec cette bonté qui n’appartient qu’à elle, elle évoque ses petits et grands combats, ses amours, ses ruptures… Un récital de Sabine Paturel à Barbara, de Jacques Brel à Julien Clerc, comme un hymne à la vie! L’artiste, sincère et bouleversante, fait passer le public du rire aux larmes.» Le Temps.
Nous sommes en 1947. « C’est un garçon ? » « Euh, pas tout à fait… » « Bon, on f’ra avec, dit le papa. » Bienvenue en ce monde ! Les biberons, les langes qu’on nettoie, les premiers pas… On ne voit pas le temps passer, nous dit Ferrat. Ça et l’éducation, forcément rigide, pour le bien de cette gamine : « Une fille qui jure, c’est comme une rose qui sent l’oignon », « Il faut savoir réfréner ses désirs », « Si tu tombes enceinte c’est direct la maison de correction »… Effroyable carcan de principes hors d’âge à l’usage de jeunes filles crucifiées avant l’heure sur l’autel des grands principes : « T’as le diable au corps, chasses-le ! » C’est l’autobiographie d’une féministe, dans son exacte chronologie, dans le délire d’une éducation castratrice, d’ahurissants préjugés, de régressions, de petits et grands combats, du refus d’une modeste tâche au manifeste des 343 salopes.
Les Années. C'est l'histoire d'une petite fille qui apprend comment se comporter pour être gentille, obéissante et délicieuse. Puis le temps passe, ou nous passons, en tout cas les années filent. Cette petite fille gentille devient une adolescente. Elle a de la chance car mai 68 arrive. Elle se donne corps et âme dans cette révolte. Elle y trouve même sa raison d'être. Elle est pleine d'espoirs et d'utopie: le monde va changer, elle en est persuadée, elle devient féministe et humaniste. Elle fait du théâtre aussi depuis quelques années. Elle apprend et comprends un peu le monde, elle se politise. Elle lit des poèmes, des livres. Elle écrit des chansons, ce sera l'occasion dans le spectacle d'évoquer cette période et de faire un hommage au théâtre qui restera avec la chanson sa raison de vivre et de tenir debout.
Evidemment il y a l'amour, la rencontre avec les hommes, les délices et les mystères Et comme la petite fille a toujours été coquine, elle chantera des chansons d'amour un peu grivoises, car elles mettent un peu de sel dans l'amour et mai 68 a libéré la sexualité: c'était le moment.
Donc Les Années parleront et chanteront les hommes et les ruptures, puis les années continuent de défiler on arrive à 40 ans, 50 ans et on se pose les questions essentielles. Qu'ai-je fais de ma vie? Suis-je passée à côté? Les Années ont une fin: vieillir, mourir. On va s'interroger, on va refuser de vieillir, de mourir, c'est un peu présomptueux alors on va en rire et pourquoi pas imaginer ses funérailles et pourquoi pas vivre un grand amour et pourquoi pas puisqu'on se rapetisse élargir l'espace du dedans. Les Années, c'est le chemin d'une vie. Les Années, c'est l'occasion de se révolter contre tout ce qui nous entrave. Les Années c'est l'occasion de rendre hommage et de remercier la vie.
C’est comme avant les infos, les cours les cours de la bourse : « C’est l’instant qu’on attend / Dehors ça bouge lentement / On espère on redoute / On bouge plus on écoute / ça y est la porte est ouverte / ça se bouscule… » Bon, on vous résume la chanson (de Ricet-Barrier) : les spermatozoïdes, mus par je ne sais quel va et vient, concourent pour la course à l’ovule, leur mât de cocagne. Attention ! il n’y aura qu’un seul gagnant. Et… la lauréate est… Yvette Théraulaz ! Ça c’est au tout début. A l’autre bout, il y a collection de pleurs, vrais ou simulés, avant la mise en terre. Les vers commencent dès lors leur office, à voler la vedette, à bouffer la Théraulaz : s’ils sont douze, ce sont des alexandrins.
Entre les deux bouts, une vie. Une vie de femme, de forcément salope car féministe. Yvette Théraulaz est chanteuse et actrice. Elle est femme surtout, témoin de décennies de luttes, en France comme en Suisse, pour le respect, pour l’égalité. Ce spectacle-là, c’est ça, c’est le récit, illustré de chansons, de ce combat toujours remis sur le métier, jamais tout-à-fait gagné. Théraulaz n’a certes pas un grand velouté de voix mais on s’en fout. Prodigieuse personnage de scène, elle campe à elle seule la lutte de femmes, avec un talent surnuméraire, une verve rare. Ça fuse sans temps mort, sans répit. Théraulaz fait chansons de tous bois : de Sabine Paturel (Les bêtises) à Barbara, de Jacques Brel à julien Clerc ! « Je veux être utile / A vivre et à chanter. » Est-ce récital ? Non. Est-ce pièce de théâtre ? Pas plus… C’est une femme qui, au soir de sa vie (« De chrysanthèmes en chrysanthèmes, j’arrive » nous chante-t-elle), fait bilan, fait retour sur le passé, consigne l’Histoire, travaille nos mémoires. Tout ce qui oppresse la femme est ici, parfois dans l’humour – un rire jaune – souvent dans la dénonciation par l’exemple, le crachat.
On ne sort pas indemne d’un tel spectacle. Ici, à Barjac, on ne savait plus Théraulaz, qui elle était, ce qu’elle faisait, on ne savait pas ce spectacle-là. On s’attend au récital d’une vieille vedette de retour, bien configuré chanson aux intéressantes rimes, et on a ça : ce brûlot, ce bûcher aux flammes vives, incandescent, lumineux, prodigieux. Théraulaz est la gigantesque artiste d’un art majeur, qui, deux heures durant, refait l’Histoire, la commente, l’illustre, la chante, qui rend hommage, qui rend fierté à le Femme. Une chanson, en fin de spectacle, en fait presque résumé par l’évocation d’une femme, une autre : Vanina, de Véronique Pestel. Ce n’est pas forcément le grand moment de ce spectacle, qui en a tant, simplement une chanson de dignité, de combat : la vie d’une femme debout envers et contre tout. On a l’impression que toute cette mise en scène n’a été créée que pour en arriver cette chanson-là, à célébrer l’exemplaire et quotidienne vie d’une femme. Vanina ou Théraulaz, et toutes les autres, sont le terreau d’un combat toujours en cours, toujours recommencé. Cette soirée fut une soirée majeure, un grand moment. La Théraulaz est formidable artiste. Merci de nous l’avoir fait savoir.
Chant Yvette Théraulaz - Piano – arrangements Lee Maddeford - Mise en jeu Philippe Morand - Collaborations artistiques Stéfania Pinnelli - David Deppierraz - Costumes Olivier Falconier - Lumière – son Eric Zollikofer - Administration Claudine Corbaz
Tournée 2013 - 2015 Festival Poésie en arrosoir 5 juillet 2013 20h30 à Cernier (NE) Le 29 juillet 2013 Festival Chansons de paroles Barjac France Le 28 septembre 2013 La Tournelle Orbe Du 1er au 11 octobre 2013 Théâtre de Vidy Lausanne – remise de l’anneau Reinhardt Le 17 octobre 2013 Equilibre-Nuithonie Villars-sur-Glâne Le 12 avril 2014 Théâtre de l’Arbanel Treyvaud Le 26 avril 2014 Théâtre du Dé Evionnaz Le 3 mai 2014 La Gare aux sorcières Moléson Du 7 au 25 mai 2014 Théâtre du Crève-Cœur Cologny Les 6 et 7 juin 2014 Théâtre Stok Zurich Le 26 juillet 2014 Festival de Moncuq France Le 7 et 8 novembre 2014 au CPO Lausanne Le 15 mars 2015 Le temps des Cerises à Delémont Le 9 avril 2015 Moultipass La Chaux-du-Milieu Du 16 au 19 avril 2015 Théâtre Alambic à Martigny Le 23 avril 2015 Théâtre du Grand-Champ Gland Café concert Le 30 avril 2015 HameauZ’art Payerne
Tournée 2016 Du 19 au 21 février 2016 Théâtre du Passage - Neuchâtel Le 2 et 3 juin 2016 L'Esprit Frappeur à Lutry Du 10 juin au 15 juin 2016 Théâtre de Carouge - Genève
Au sujet de son spectacle LES ANNEES
A PROPOS DE... du spectacle Les Années
LES ANNEES / Spectacle musical d'yvette théraulaz
(publié dans le juil. 2013)
« Chansons de Paroles, Festival de Barjac »
Mise en scène Benjamin Knobil
Crime et Châtiment est considéré comme l’archétype des romans policiers modernes. On suit le cheminement psychologique de Raskolnikov, étudiant russe affaibli et sans le sou, tourmenté part un crime odieux ; celui d’une vieille usurière, Yvette Théraulaz, qu’il appelle « un pou », pour, selon lui, faire de la Terre un endroit meilleur.
Mais l’affaire ne se passe pas comme prévu et il est contraint d’assassiner aussi la sœur de l’usurière, une innocente jeune femme. Malade et affaibli, entre deux bouffées délirantes, il est pris entre les mailles de plus en plus aiguisées du juge et de Sonia, une jeune fille qui se prostitue pour aider sa famille. Poussé à bout, il décide de confesser son crime et est déporté en Sibérie.On ne présente plus Dostoïevski, grand maître de la littérature Russe du XIXe siècle auteur de chefs d’œuvre universels tels que les «Frères Karamazov», «Le Joueur» ou «l’Idiot». «Crime et Châtiment», chef-d’œuvre publié en 1866 est une lecture qui secoue, qui remue au profond de nous car à travers ses personnages outranciers Dostoïevski nous parle de nos sociétés violentes, du combat entre la conscience et la folie de nos pulsions ainsi que de nos interrogations métaphysiques. On retrouve ces thèmes transversaux comme un fil rouge dans le travail d’écriture et de mise en scène de Benjamin Knobil. Et pour cause, car ce roman fut pour lui il y a vingt ans un choc littéraire qui n’a cessé d’irriguer sa sensibilité et sa réflexion. En adaptant pour la scène Crime et Châtiment, c’est l’occasion pour la Compagnie d’effectuer retour aux classiques tout en poursuivant son travail pointu de dramaturgie et d’écriture. Une adaptation théâtrale est clairement une histoire de choix ; Crime et châtiment est un roman fleuve de mille pages. La ligne directrice ici est de resserrer l’action sur les personnages principaux et de dessiner en creux les autres protagonistes.
Création à la Grange de Dorigny du 17 au 26 janvier 2013 Petit Théâtre de Sion du 31 janvier au 2 février 2013 Arbanel Treyvaux le 22 et 23 février 2013 Théâtre du Grütli à Genève du 5 au 24 novembre Théâtre de la Madeleine à Troyes le 26 novembre 2013 Théâtre Palace à Bienne le 13 janvier 2014 Théâtre de l’Atalante à Paris du 17 janvier au 9 février 2014
Adaptation et mise en scène Benjamin Knobil
Avec Yvette Théraulaz (2013) puis Dominique Jacquet (2014) Loredana von Allmen Romain Lagarde Mathieu Loth Frank Michaux
Assistanat à la mise en scène Agathe Cantero
Dramaturgie Carine Corajoud
Lumière Laurent Nennig
Décor Jean-Luc Taillefert
Assistante décor et suivi de tournée Stéphanie Lathion
Costumes Olivier Falconnier
Décor sonore Jean-Pascal Lamand
Transformation des têtes et accessoires Viviane Lima (remerciements à François Junod)
Régie son et tournée Julien Mayor
Crime et Châtiment / Extrait
Mise en scène Daniel Wolf
Yvette Théraulaz joue Mme Paméla Brenner, la mère. Stella a quarante ans aujourd’hui. La famille se réunit, on sabre le champagne, on essaie de faire vite: chez les Brenner, on n’aime pas le déballage. D’ailleurs, la maison familiale a été transformée en galerie d’art contemporain et il ne faudrait surtout pas que du désordre puisse surgir. Mais voilà que la mère arrive en retard.
Elle a amené le beau-père, qui a amené son chien, qui a tôt fait de se soulager sur le sol de la galerie: «Ce n’est pas sa faute, tout ce vide, ça déstabilise». Le tableau de famille est souillé. C’est le moment de régler ses comptes, à découvert. Il était temps: les Brenner sont au bord de la faillite. Cela se passe tout près de nous, au bord du lac Léman. Tout près de nos catastrophes personnelles, quand la famille est en crise et que les générations s’opposent, quand le temps est venu de négocier le tournant de la quarantaine. Mais à travers les conflits qui animent le foyer Brenner se révèlent aussi les paradoxes et les bizarreries de notre société. L’intimité de la famille devient alors le terrain d’une analyse, mordante et drôle, du monde contemporain.
Manon Pulver est auteur et dramaturge. Ses textes ont été mis en scène notamment par Marie Vayssière et André Steiger.
Daniel Wolf est comédien et metteur en scène. Il travaille depuis plus de vingt ans au sein d’institutions et de compagnies indépendantes en Suisse romande. Il a récemment mis en scène un texte de Jon Fosse, Hiver, au théâtre Le Poche à Genève. Après Au bout du rouleau, créé en 2007, le tandem fait son retour à la Comédie.
avec Elodie Bordas / Cédric Dorier / Thierry Jorand / François Nadin / Viola von Scarpatetti / Yvette Théraulaz scénographie Michel Faure et Carmen Perrin costumes Anna Van Brée lumière Michel Faure vidéo Michel Favre mobiliers et accessoires Noëlle Choquard assistant à la mise en scène Cédric Dorier
A découvert
copyright Yvette Théraulaz - conception et réalisation Fabrique d'images