Yvette Théraulaz

STARS

mars 2022  STARS

de Pascal Rambert Comédie de Genève

La complicité artistique qui lie l’auteur et metteur en scène français Pascal Rambert à la Comédie de Genève s’étoffe à chaque nouvelle création. Pour STARs, il recueille la parole de six « anonymes », des femmes et des hommes travaillant dans les métiers dits de service, ces métiers invisibles et pourtant ô combien essentiels. Ces « stars du quotidien », comme les appelle Pascal Rambert, sont invitées sur scène pour raconter leur histoire dans un face-à-face bienveillant avec des comédiennes et comédiens, tandis qu’en contrepoint un astrophysicien nous initie aux mystères du cosmos.

Ce que nous voyons d’une étoile dans le ciel n’est en réalité que la trace de son passé. STARs est une tribune pour repenser et parfois réparer le passé, grâce au récit. Avec pudeur, sans complaisance ni pathos, l’émotion de ces duos poétiques renforce les maillons de notre grande chaîne humaine.

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"Douze. Elles et ils sont douze sur le plateau. Et des mots écrits pour la voix et le corps de chacun et chacune. Une écriture qui demande du coffre et du cœur, souvent sans ponctuation, pour aller vite dans la pensée et les sentiments et les sensations. Des mots à empoigner, caresser, qui parfois cognent ou dévorent celle/celui qui parle, celle/celui qui écoute. Les mots de Pascal Rambert et des interprètes. Nous retrouvons sa langue unique. Il nous semble qu’elle fait un peu partie de nous. Un compagnonnage, comme on dit." NKDM

Texte, mise en scène, scénographie, lumières et costumes Pascal Rambert
Composition musicale Alexandre Meyer
Film Lou Rambert Preiss
Images Augustin Losserand
Collaboration artistique Frédéric Plazy
Coordination technique Alessandra Calabi
Assistanat costumes Julie Delieutraz
Assistanat à la mise en scène Estelle Bridet
Fabrication décor Ateliers de la Comédie de Genève
Avec Sami Bkheet, Davide Brancato, Lola Giouse, Linda Holstensson interprétée par Audrey Bonnet, Stéphane Klein, Gidia Lafontaine, Makumbi Marques, Roberto Molo, Marie-Madeleine Pasquier, Marta Rodrigues, Yvette Théraulaz, Gwenaëlle Vaudin
Production Comédie de Genève



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Hommage à Anne-Lise Grobety

juil. 2021  Hommage à Anne-Lise Grobety

Lecture musicale Yvette Théraulaz et Lee Maddeford

A l’occasion des dix ans de la disparition d’Anne-Lise Grobéty, Yvette Théraulaz et Lee Maddeford proposent une lecture musicale de ses œuvres.
Née en 1949 à La Chaux-de-Fonds, Anne-Lise Grobéty se fait connaître très jeune du grand public à la parution de son premier roman POUR MOURIR EN FÉVRIER.
Elle étudie à la faculté des lettres de l'Université de Neuchâtel, suit une formation de journaliste et collabore avec plusieurs journaux. Nouvelles, livres pour enfants, romans, poésie, pièces radiophoniques, Anne-Lise Grobéty touche un vaste public.

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textes Anne-Lise Grobéty
initiation du projet Iris Stauffer, Denise Bovet
conception et lecture Yvette Théraulaz
conception et musique Lee Maddeford

production Association des Amis d’Anne-Lise Grobéty
coproduction Centre de culture ABC

Au printemps 2019, Iris Stauffer, la fille aînée d’Anne-Lise Grobéty, et Denise Bovet, son amie de toujours, pour reprendre les termes mêmes de l'écrivaine, débutent une réflexion pour redonner un peu d'espace public à l'œuvre de l'auteure neuchâteloise à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Yvette Théraulaz, familière de l'écriture d'Anne-Lise Grobéty qu'elle a déjà portée en public, s'impose comme l'interprète toute désignée pour cette occasion. Elle sera accompagnée par son complice de deux décennies, Lee Maddeford, musicien étasunien, interprète et compositeur d'une grande liberté.

Les extraits de romans ne semblant pas adaptés, sans explications, à un spectacle d'un soir, le choix des textes s'est porté sur AMOUR MODE MAJEUR, constitué de textes courts, et CONTES-GOUTTES, qui amène avec humour et virtuosité un beau contre-point à une œuvre souvent sombre.

Cette lecture en musique est proposée dans des espaces qui ont des résonances biographiques avec l'écrivaine. Les étapes de La Chaux-de-Fonds, de La Chaux-du Milieu et de Neuchâtel évoqueront ainsi sa naissance, ses lieux de vies et de travail.



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PRINTEMPS

juin 2021  PRINTEMPS

Denis Maillefer

Yvette Théraulaz ­murmure l’amour
Rose rouge dans un cuir noir, la comédienne se suffit à elle-même dans Printemps. Un spectacle mis en scène et chorégraphié par Denis Maillefer à la Comédie de Genève.


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Printemps est né en regardant sortir les feuilles des arbres, dans l’étonnement naïf que cela ne change pas.
Est né en regardant répéter Yvette Théraulaz pour un spectacle de la saison prochaine à la Comédie.
Est né en se souvenant d’un texte de Ramuz, lu il y a si longtemps.
Dans le désir de la peau et de tous les renouveaux.
Dans la volonté d’aller vite : penser, écrire, répéter, jouer, là, maintenant, tout de suite.
Avec des danseuses et des danseurs.
En écoutant des musiques, comme toujours.
Toutes les musiques.
Printemps raconte une renaissance, juste cela.


« Les montées de sève du "Printemps" profitent à Yvette Théraulaz » par Katia Berger

(publié dans TDG le juin 2021)

« Le codirecteur de la Comédie Denis Maillefer présente trois soirs durant un impromptu pour célébrer in extremis la renaissance de la nature, du désir et du théâtre. »

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L'homme qui marche

mars 2021  L'homme qui marche

Christian Bobin

Jusqu'à sa réédition récente, les amateurs de Christian Bobin parlaient de L'homme qui marche comme d'une pépite disponible uniquement auprès de quelques rares librairies d'occasion. Dans cette oeuvre, le poète du Creusot évoque les pas du Christ avec des mots d'une simplicité et d'une évidence qui contrastent avec ceux, souvent embarrassés, auxquels nous recourons pour évoquer le Nazaréen:

«Quelque chose avant sa venue le pressent.
Quelque chose après sa venue se souvient de lui.
La beauté sur la terre est ce quelque chose.
La beauté du visible est faite de l'invisible tremblement des atomes déplacés par son corps en marche.»

La comédienne Yvette Théraulaz prêtera sa voix à la lecture de ce texte délicat et rayonnant.


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Yvette Théraulaz lecture
Benjamin Righetti orgue
Jean-François Ramelet liturgie et méditation



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DU CIEL TOMBAIENT DES ANIMAUX

août 2020  DU CIEL TOMBAIENT DES ANIMAUX

CARYL CHURCHILL / MISE EN SCÈNE ANDREA NOVICOV

Quatre femmes septuagénaires se retrouvent les après-midis dans leur lieu secret. Trois d’entre elles sont voisines, la quatrième vient d’arriver, on ne sait pas vraiment d’où. Elles dialoguent avec des répliques très brèves, souvent interrompues, parfois allusives. Elles semblent parler du quotidien, de leurs familles, de leurs souvenirs d’avant la retraite, des changements dans le quartier. Des fragments de vie, qui se suivent et ne se ressemblent pas tout à fait, s’enchaînent, tout en finesse et en petites touches. Parfois cependant, elles amorcent un long soliloque qui trahit la faille. Entretemps, à l’extérieur quelque chose d’autre se passe, insaisissable, se rapproche et s’éloigne.

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Dans ce qui naît de la conversation il y a le passé et le futur, une inquiétante étrangeté soutenue par une écriture jubilatoire, de la profondeur sous la surface, de l’extraordinaire derrière l’anodin, du terrible dans la comédie, entre rire et effroi. L’écriture audacieuse de Caryl Churchill parvient à dépeindre la radicalisation des maux du monde actuel : développement immobilier et surexploitation des carrières, hyper digitalisation de la société, épuisement des ressources…

Avec une finesse de style et un humour quasi surréaliste, Caryl Churchill pénètre dans les zones les plus obscures de la réalité quotidienne, là où la vie intime se lie au chaos universel. Comme chez Beckett ou chez Duras, il y a les petites choses de la banalité, il y a aussi une apocalypse qui effraie ; et pourtant, l’humour, toujours l’humour.

DISTRIBUTION
Avec Mercedes Brawand, Josette Chanel, Yvette Théraulaz, Anne-Marie Yerly De Caryl Churchill
Mise en scène Andrea Novicov
Assistanat à la mise en scène Felipe Castro
Lumière Jean-Marc Serre
Musique Andrès Garcìa
Régie son Cédric Hedbert
Régie lumière et plateau Alexandrine Marquet
Costumes Anna Van Brée
Perruques et maquillage Laurence Rieux
Éléments de décor Valérie Margot
Construction pergola Alexandre Genoud
Administration Jeanne Quattropani

Soutiens Ville de Genève, Fondation Jan Michalski – pour l'écriture et la littérature, Fonds d’encouragement à l’emploi des intermittent·e·s genevois·es (FEEIG), Fondation Ernst Göhner
Production compagnie Angledange Coproduction Théâtre de l’Orangerie La pièce Du ciel tombaient des animaux de Caryl Churchill (traduction de Elisabeth Angel-Perez) est éditée et représentée par L’ARCHE - éditeur & agence théâtrale.



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MON PÈRE EST UNE CHANSON DE VARIÉTÉ

mars 2019  MON PÈRE EST UNE CHANSON DE VARIÉTÉ

Mise en scène & écriture: Robert Sandoz

Sous l’œil complice d’un DJ fan de Claude François, Robert raconte la légende de sa naissance. Légende, car comme dans une télénovela, au fil de sa vie, ses origines ont été réécrites. Robert n’a pas de père. Il l’a plutôt bien vécu. Cela le faisait entrer dans un groupe de gars assez branchés, comme Perceval, Luke Skywalker ou Jésus. Son père étant parfois inconnu, parfois mort, parfois un proche de la famille. Quelle version croire ? Est-il encore possible de croire quelqu’un dans cette famille ? Et le public, peut-il faire confiance à un narrateur qui a sans doute hérité de ce sens de la fable ? Depuis tout petit, Robert aurait voulu être variétologue, spécialiste en chansons de variété et il se soigne en écoutant Sardou, Goldman, Balavoine, Sheller et les autres. Il est naturel d’aller chercher des pères de substitution dans les chansons de variété, non? Un spectacle tendre et drôle, où le public est inévitablement entrainé dans un karaoké géant.

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Mise en scène & écriture: Robert Sandoz
Collaboration à l’écriture: Adrien Gygax
Collaboration artistique: Thierry Romanens
Jeu: Adrien Gygax, Robert Sandoz et Pascal Schopfer en alternance et avec la participation d’Yvette Théraulaz et Elizabeth Mazev en alternance
Création lumière & régie générale: William Fournier
Création vidéo: Eloi Henriod
Direction technique: Stéphane Gattoni
Régie générale tournée: Gaël Rovero & Benjamin Deferne
Scénographie, accessoires et costumes: Anne-Laure Futin
Aide à la réalisation aux costumes: Verena Dubach
Photos: Guillaume Perret
Graphisme: Contreforme Sàrl
Attachée de presse: Anicée Willemin
Administration création: Nina Vogt
Administration tournée: Laetitia Gauchat
Production de tournée: Vérène Girod
Attaché.e de production: Adan Martin & Noémie Pfiffner
Production: L’outil de la ressemblance
Coproduction: CCN-Théâtre du Pommier (Neuchâtel), La Plage des Six Pompes (La Chaux-de-Fonds)



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Prix culturel Leenaards 2018

sept. 2018  Prix culturel Leenaards 2018

Fondation Leenaards - Lausanne

Yvette Théraulaz reçoit le prix culturel Leenaards

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Yvette Théraulaz, laudatio

Chère Yvette Théraulaz, je ne sais pas si le Prix qui vous est décerné aujourd’hui couronne davantage la comédienne ou la chanteuse, l’artiste ou la femme. Il y a chez vous tant de talents cumulés qu’on ne peut pas les démêler. Comédienne qui chante, comme vous vous qualifiez vous-même, vous êtes à prendre entière, dans la plénitude de votre singularité.

Les membres du jury du prix Leenaards qui vous ont distingué ne disent pas autre chose. Ils évoquent votre présence lumineuse, simple et généreuse, votre conscience politique et sociale, votre défense des droits des femmes, qui font de vous l’une des artistes les plus marquantes du théâtre suisse, et déjà couronnée comme telle, en 2013, par l’Anneau Reinhart.

C’est une trajectoire incroyable, parce qu’aucune formation, aucun héritage ne vous destinait à monter sur une scène. Votre famille gruérienne a dû émigrer à Lausanne pour que votre père puisse vivre de sa profession de laitier. Alors bien sûr, il y a dans cette enfance l’expérience de l’injustice telle que l’ont vécue ces exilés catholiques en terre protestante, ces Fribourgeois accusés de venir manger le pain des Vaudois; et il y a aussi, par eux, la transmission de valeurs décisives, la droiture, l’honnêteté, l’humilité fière dont on retrouvera la trace dans vos spectacles et dans vos chansons, dans votre sensibilité aux mots du quotidien, aux réalités des « gens minuscules », selon votre belle expression.

Tout cela peut féconder des colères ou des envies de combat. Mais comment expliquer votre envol vers le théâtre, sinon par une passion venue d’ailleurs encore, irréductible aux circonstances? C’est elle qui vous conduit au Conservatoire d’art dramatique de Lausanne où vous êtes admise par dérogation à l’âge de 14 ans. Et puis, deux parrains vous encouragent : pour le chant, c’est Michel Corboz, via le Petit Chœur où vous vous êtes inscrite, et pour le théâtre c’est Benno Besson, auprès de qui, à l’âge de 14 ans, vous jouez dans « Sainte Jeanne des Abattoirs ».

Votre carrière sera donc double, de comédienne et de chanteuse. Elle est trop riche et trop connue pour être récapitulée ici. Vous avez été Nora, Emilie Dickinson, Vera Baxter, Penthésilée ou Lioubov ; vous avez été séductrice chez Schnitzler , pétulante chez Molière ; vous avez joué pour les plus grands, de Joël Jouanneau à Claude Stratz, au cinéma pour Yves Yersin et Jacqueline Veuve, et avec les plus grands aussi, comme dans votre récent duo en compagnie de Jacques Michel, dans « Automne » de Julien Mages.
Vous avez participé à deux aventures collectives qui ont contribué à renouveler le théâtre romand, dans ces années où tout était à refaire, au Théâtre populaire avec Charles Joris, puis avec André Steiger, avec qui vous avez fondé le T Act. Chanteuse, vous avez enregistré un nombre considérable d’albums. Et puis, surtout, vous avez créé vos propres spectacles, en forme de collages, où ça chante, où ça dit, ça rugit, ça rit, ça frémit, ça se souvient ; des spectacles qui sont aussi bien des manifestes politiques que des confessions personnelles, où l’histoire intime rejoint l’histoire collective, des spectacles où vous parlez de vous pour mieux parler aux autres.
Alors, quels sont les mots qui peuvent qualifier ce parcours à la fois si divers et si cohérent ?
Le premier qui vient à l’esprit, je crois, c’est le courage. Vous avez mis en acte, à chaque bifurcation, l’exigence de vérité plutôt que le désir de plaire. Vous avez refusé des propositions dorées sur tranche pour garder votre âme. Plus de 100 spectacles sans un compromis. Savoir dire non pour pouvoir dire oui, pleinement. C’est ainsi qu’on construit une œuvre, avez-vous dit un jour. Et c’est juste : vous êtes l’engagement incarné, votre parcours a des contours nets, identifiables, parce que vous vous obstinez à le miser sur des valeurs, - cette force de conviction qui aujourd’hui tend à se dilue dans le narcissisme connecté et dans l’obsession du chiffre. Vous, vous n’avez pas de smartphone. Et de nos jours, c’est un acte de résistance.
Le deuxième mot qui vient à l’esprit, c’est l’indignation. Celle de la petite fille que les sœurs de l’Ecole de Notre-Dame du Valentin, à Lausanne, ne questionnaient jamais en classe sur les prières qu’elle savait pourtant par cœur, parce qu’elle était pauvre, et qui a compris très tôt ce que la relégation sociale veut dire. Aussitôt après viendra l’expérience de la discrimination faite aux femmes, qui orientera si souvent vos spectacles, notamment « Histoire d’elles », pour ne citer que l’un des plus fameux.

Et puis j’en ajoute un troisième. C’est la bienveillance.
Vous avez un jour cité cette phrase de Beethoven : « Il n’y a pas d’autre marque de supériorité que la bonté ».
Eh bien, vous êtes une grande beethovénienne. Vous déclinez le verbe aimer à l’infini, dans votre engagement sans cesse tourné vers le meilleur de l’humanité, vers l’émancipation et la liberté, vers la compassion et la solidarité. C’est sans doute de savoir si bien aimer que vous êtes, Yvette Théraulaz, si bien aimée en retour. Il y a dans l’admiration qui vous est portée une affection très particulière, chaleureuse et fraternelle. Parce que vos rages et vos insolences, vos larmes et vos rires sont de ceux qui réveillent les consciences assoupies, qui rallument les émotions éteintes et consolent les blessures enfouies.
Et qui font rire, aussi. Car tout cela serait terriblement grave sans votre humour et votre autodérision, qui fait qu’en général vous êtes, dans vos spectacles, la première victime de votre lucidité et de vos piques.
Vous avez dit un jour que la phrase que vous détestez le plus c’est « Tais-toi !», parce que vous l’avez trop entendue dans votre enfance. Dieu merci, vous n’avez pas obéi. Vous n’en avez fait qu’à votre tête et qu’à votre cœur.

Alors, à vous qui savez si bien faire vivre Barbara dans le spectacle triomphal que vous lui avez consacré, cette Barbara dont la grâce obscure vous a touchée si fort, à l’âge de 15 ans, qu’elle vous a lancée sur la route de Paris pour suivre ses traces, Barbara dont le mal de vivre a pu être un double de celui qui vous a parfois accablée, et dont l’humour canaille serait un grand frère du vôtre, alors oui, nous avons envie de vous dire aujourd’hui, chère Yvette Théraulaz: Notre plus belle histoire d’amour, c’est vous.

Jean-Jacques Roth


Prix culturel Leenaards 2018


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